Édition du jeudi 31 mai 2018
La Caisse des dépôts lance sa « Banque des territoires »
La Caisse des dépôts (CDC) a présenté, hier, à la Cité de la mode et du design, sa nouvelle « Banque des territoires », une structure rassemblant sous un guichet unique ses activités de prêts aux collectivités, d’investissements, de financement du logement social et de conseil et ingénierie. Son objectif, in fine, est d’apporter plus rapidement des solutions sur mesure à tous ces « clients », avec « une attention particulière aux petites et moyennes collectivités ».
Cette Banque créée par la nouvelle direction de la CDC est ainsi davantage une « marque » qu’un nouvel établissement en tant que tel puisqu’elle rassemble des métiers qu’exerce déjà la Caisse des dépôts. « Ce n'est ni un établissement public, ni une direction, ni une banque, ni une filiale d’une société. C'est une construction managériale, où l’on unifie cet ensemble constitué de quatre directions d’établissements et de deux filiales […] C’est un projet assez original que l'on a décidé de conduire comme une start-up », a indiqué Olivier Sichel, directeur général adjoint de la Caisse des dépôts.
« Une préfiguration d’un démantèlement de la CDC où il y aurait d’un côté des directions de gestion et de l’autre un pôle fourre-tout appelé la banque des territoires », se sont inquiétés de leur côté des représentants syndicaux de la CDC présents, hier, à la Cité de la mode et du design.
Afin de lutter contre la « fracture territoriale », la Banque des territoires se veut ainsi « plus visible », « plus rapide » et « plus simple » en se déployant dans les 16 directions régionales et 35 implantations territoriales. Au total, elle prévoit de mobiliser 20 milliards d’euros pour financer des projets locaux avec, en moyenne, 17 milliards d’euros de prêts au logement social (dont 2 milliards d’euros issus du Plan logement), 1,5 milliard d’euros sur fonds propres et 1,5 milliard d’euros aux collectivités.
Si ce dernier montant reste « faible » c’est que, « dans le cadre de la gestion des fonds d’épargne, le gouvernement considère que ce secteur est financé de manière satisfaisante par les banques, et donc nous y sommes moins impliqués car, dix ans après la crise de 2008, les banques sont revenues », a expliqué le directeur général de la Caisse des dépôts, Eric Lombart.
La Caisse a toutefois redéfini les secteurs dans lesquels cette Banque devra investir et flécher ces crédits : énergies nouvelles renouvelables, transition démographique (vieillesse et santé), haut débit et transports.
Reste que cette nouvelle structure était bien « nécessaire », selon le Premier ministre, Edouard Philippe, car elle permettra de « comprendre les contraintes [des élus] et regardera un peu plus loin que leur profil d’emprunteur ».
Bien que le président de l’AMF, François Baroin, ait assuré que la banque des territoires était « attendue avec ferveur », il a mis en garde : « On ne peut pas imaginer le développement du pays uniquement avec Paris et six métropoles et le rôle de la Caisse des dépôts sera de compléter la politique publique afin que les territoires interstitiels ne soient pas que des poussières » et ne deviennent pas « un désert interstitiel ».
Ce qu’a confirmé le ministre de l’Economie et des finances, Bruno Le Maire : « Il faut tendre la main à toute la France et éviter qu’il y ait deux territoires de la France. Il n’y en a qu’un. Et, de ce point de vue-là, la Banque des territoires doit être le bras armé d’une volonté politique de solidarité et d’égalité entre les territoires… Vous devrez être accessibles à tous ceux qui portent des projets, tous les jours ! » Fustigeant les « rivalités d’arrière-garde », il a également évoqué un possible « rapprochement » avec La Banque postale qui finance elle aussi les collectivités.
Cette Banque créée par la nouvelle direction de la CDC est ainsi davantage une « marque » qu’un nouvel établissement en tant que tel puisqu’elle rassemble des métiers qu’exerce déjà la Caisse des dépôts. « Ce n'est ni un établissement public, ni une direction, ni une banque, ni une filiale d’une société. C'est une construction managériale, où l’on unifie cet ensemble constitué de quatre directions d’établissements et de deux filiales […] C’est un projet assez original que l'on a décidé de conduire comme une start-up », a indiqué Olivier Sichel, directeur général adjoint de la Caisse des dépôts.
« Une préfiguration d’un démantèlement de la CDC où il y aurait d’un côté des directions de gestion et de l’autre un pôle fourre-tout appelé la banque des territoires », se sont inquiétés de leur côté des représentants syndicaux de la CDC présents, hier, à la Cité de la mode et du design.
Afin de lutter contre la « fracture territoriale », la Banque des territoires se veut ainsi « plus visible », « plus rapide » et « plus simple » en se déployant dans les 16 directions régionales et 35 implantations territoriales. Au total, elle prévoit de mobiliser 20 milliards d’euros pour financer des projets locaux avec, en moyenne, 17 milliards d’euros de prêts au logement social (dont 2 milliards d’euros issus du Plan logement), 1,5 milliard d’euros sur fonds propres et 1,5 milliard d’euros aux collectivités.
Si ce dernier montant reste « faible » c’est que, « dans le cadre de la gestion des fonds d’épargne, le gouvernement considère que ce secteur est financé de manière satisfaisante par les banques, et donc nous y sommes moins impliqués car, dix ans après la crise de 2008, les banques sont revenues », a expliqué le directeur général de la Caisse des dépôts, Eric Lombart.
La Caisse a toutefois redéfini les secteurs dans lesquels cette Banque devra investir et flécher ces crédits : énergies nouvelles renouvelables, transition démographique (vieillesse et santé), haut débit et transports.
Reste que cette nouvelle structure était bien « nécessaire », selon le Premier ministre, Edouard Philippe, car elle permettra de « comprendre les contraintes [des élus] et regardera un peu plus loin que leur profil d’emprunteur ».
Bien que le président de l’AMF, François Baroin, ait assuré que la banque des territoires était « attendue avec ferveur », il a mis en garde : « On ne peut pas imaginer le développement du pays uniquement avec Paris et six métropoles et le rôle de la Caisse des dépôts sera de compléter la politique publique afin que les territoires interstitiels ne soient pas que des poussières » et ne deviennent pas « un désert interstitiel ».
Ce qu’a confirmé le ministre de l’Economie et des finances, Bruno Le Maire : « Il faut tendre la main à toute la France et éviter qu’il y ait deux territoires de la France. Il n’y en a qu’un. Et, de ce point de vue-là, la Banque des territoires doit être le bras armé d’une volonté politique de solidarité et d’égalité entre les territoires… Vous devrez être accessibles à tous ceux qui portent des projets, tous les jours ! » Fustigeant les « rivalités d’arrière-garde », il a également évoqué un possible « rapprochement » avec La Banque postale qui finance elle aussi les collectivités.
A.W.
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